Brutus
- lesplumesdupasse
- 23 juin
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Une pièce de théâtre en cinq actes, écrite en vers, a été présentée pour la première fois en 1690 à la Comédie-Française. Elle explore des thèmes profonds tels que le devoir, la justice et la famille.

L'autrice à travers le personnage de Brutus, aborde des dilemmes moraux, notamment celui d'un père contraint de sacrifier ses enfants pour le bien de la République romaine. Ce conflit intérieur est particulièrement intéressant.
Les Romains font en proie à leur aveuglement, ils ne consultent plus les lois n'y la Justice. Un caprice détruit ce qu'a fait un caprice.
J'ai été touché par le personnage de Brutus, un homme d'État et père de famille, déchiré entre son devoir de faire respecter la loi et son amour pour ses fils. Ce choix crucial qu'il doit faire illustre parfaitement le conflit entre l'affection paternelle et les obligations civiques.
Le peuple en ne suivant que la légèreté, se flatte d'exercer sa fausse liberté et par cette licence impunément offerte, triomphe de pouvoir travailler à sa perte. Un Roi qui de nos lois tient son autorité, coupable ou vertueux doit être respecté.
La pièce met en lumière les tensions entre le rôle de père et celui de chef d'État, soulevant des questions essentielles sur le sacrifice, le sens de la justice et la loyauté. Elle incite à réfléchir sur les sacrifices que l'on est prêt à faire pour le bien commun.
Mais bravant & nos lois & ces lois si sacrées par la nature même aux mortels inspirées. Malgré ma voix du sang que dans d'affreux climat, des cœurs à peine humains ne méconnaissent pas, Tarquin ose arracher le Sceptre à son beau-père ,Et sans craindre les yeux du Soleil qui l'éclaire, sans craindre pour témoin tout le peuple Romain, Tarquin à son beau-père ose percer le sein, ose jeter mourant du haut d’un trône auguste des mortelles le plus Grand & des Rois le plus juste.
À l'époque, la pièce a suscité des controverses, notamment en raison des critiques de Voltaire, qui, en 1730, a affirmé que l'autrice n'était pas l'auteure de l'œuvre, l'attribuant à Fontenelle, bien qu'il n'ait pas apporté de preuves à l'appui de ses dires.
Pour ajouter encore à l'horreur de ces coups le fière Tullia digne d'un tel époux, Se hâtant d aller prendre un fatal Diadème, précipite son char d'une vitesse extrême ,Et fait par ses chevaux soudain saisis d’effroi, fouler le corps sanglant & d'un père & d'un Roi.
L'Avis des Sénateurs ne nous met point en peine, Sénat, peuple, Consuls tout à la même haine, on ne croit point Tarquin favorisé des Dieux, Jusqu'à pouvoir de Rome être victorieux.
La découverte de l'autrice, dont je n'avais jamais entendu parler auparavant, a été enrichissante. Une pièce est non seulement intéressante, mais elle offre aussi une réflexion sur les conflits intérieurs et les dilemmes moraux auxquels nous sommes tous confrontés.
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