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Les victorieuses

  • Photo du rédacteur: lesplumesdupasse
    lesplumesdupasse
  • 2 juil.
  • 3 min de lecture

Un roman poignant publié en 2019 qui nous plonge dans la vie de deux femmes aux destins entrelacés.

couverture du livre les victorieuses

D'un côté, nous découvrons Solène, une avocate de 40 ans qui, après avoir sacrifié ses rêves, ses amis et ses amours à sa carrière, se retrouve confrontée à un burn-out dévastateur. Sa chute dans la dépression est un moment clé du récit, et son chemin vers la guérison commence lorsque son psychiatre lui suggère de s'engager dans le bénévolat. C'est ainsi qu'elle répond à une annonce pour devenir écrivain public dans un foyer pour femmes en difficulté, une expérience qui va bouleverser sa perception de la vie.


C'est sans doute la tâche la plus difficile qui lui ait été confiée. Elle n'avait pas saisi jusqu'alors le sens profond de sa mission : écrivain public. Elle le comprend seulement maintenant. Prêter sa plume, prêter sa main, prêter ses mots à ceux qui en ont besoin, tel un passeur qui transmet sans juger.

De l'autre côté, nous faisons la connaissance de Blanche Peyron, une figure historique inspirante qui a dédié sa vie à aider les femmes exclues de la société à travers l'Armée du Salut. Elle est à l'origine de la création du Palais des Femmes, un refuge pour celles qui ont subi des violences et qui cherchent à se reconstruire.


Un problème subsiste, cependant : en jupe, Blanche aura du mal à pédaler. Le port du pantalon serait plus adapté, mais ce vêtement est interdit aux femmes. La loi prohibe ce que la société considère comme un travestissement.Toute demande doit faire l'objet d'une dérogation auprès de la préfecture de police. En cette fin d'année 1888, Albin ignore qu'une circulaire est sur le point d'être votée pour lever partiellement l'interdiction - à la condition que la femme tienne par le main un guidon de bicyclette ou les rênes d'un cheval.

Le récit alterne habilement entre le présent de Solène et le passé de Blanche, mettant en lumière des thèmes universels tels que la dépression, la résilience, l'espoir et la solidarité.


Du temps, voilà ce que demandent les associations. sans doute ce qu'il y a de plus difficile à donner dans une société où chaque seconde est comptée. Offrir son temps, c'est s'engager vraiment.

L'autrice aborde avec sensibilité des sujets cruciaux comme la précarité et la lutte contre l'exclusion sociale. À travers le portrait de ces femmes, elle dresse un tableau riche et diversifié de celles qui, malgré les épreuves, font preuve d'une force et d'un courage admirables.


L'estime de soi, c'est ce qu'il y a de plus difficile à regagner.

Chaque personnage a une histoire unique, souvent marquée par des parcours douloureux, mais aussi par une volonté indéfectible de s'en sortir. Personnellement, je n'avais jamais entendu parler de Blanche Peyron ni du Palais des Femmes, et j'ai été touché par son engagement, qui résonne encore aujourd'hui. Ce roman m'a fait réfléchir sur la réalité de nombreuses femmes qui vivent dans la rue et qui luttent pour leur dignité.


Les médias l'évoquent rarement, le viol des femmes sans-abri n'est pas un sujet présentable. Pas assez chic pour passer au journal de 20 heures, lorsque la France est à table. Les gens n'ont pas envie de savoir ce qui se passe en bas de chez eux lorsqu'ils ont fini de dîner et vont se coucher. Ils préfèrent fermer les yeux.

Une excellente découverte. L'autrice nous offre un récit riche en émotions et en réflexions sur des thématiques essentielles qui résonnent avec notre époque. Merci à l'autrice d'avoir mis en lumière Blanche Peyron et son combat qui malheureusement, sont toujours d'actualité.


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