top of page
Rechercher

Une chambre à soi

  • Photo du rédacteur: lesplumesdupasse
    lesplumesdupasse
  • il y a 21 heures
  • 3 min de lecture

Un essai Publié en 1929 qui s'appuie sur plusieurs conférences données par l'autrice en 1928 dans des collèges pour femmes en Angleterre.

couverture du livre une chambre à soi

Dès l'ouverture de son discours, elle interroge : "Je sais que vous m'avez demandé de parler des femmes et du roman. Quel rapport, allez-vous me dire, existe-t-il entre ce sujet et une 'chambre à soi' ?". Cette question ouvre la voie à une réflexion profonde sur la condition des femmes écrivaines.


L'essai aborde principalement la place des femmes dans la littérature, tout en mettant en lumière les obstacles qu'elles rencontrent pour accéder à l'éducation, voyager seules et jouir d'une véritable liberté, souvent entravées par leur dépendance économique et sociale vis-à-vis de leurs époux. L'autrice affirme avec force que la littérature doit être accessible à tous, et elle refuse d'accepter les limitations imposées par la société.


Elle déclare : "Fermez à clef vos bibliothèques si ça vous chante ; mais il n'y a ni porte, ni serrure, ni verrou que vous puissiez mettre sur la liberté de mon esprit."


Les livres s'influencent, pour ainsi dire, réciproquement. Se trouver en tête à tête avec la poésie et la philosophie rendra la fiction meilleure.

Les femmes, souvent cantonnées à des rôles subalternes, se voyaient réduites au silence, s'occupant de leur foyer et de leur famille. L'autrice insiste sur l'importance pour une femme d'avoir une chambre à soi et un peu d'argent pour pouvoir écrire et développer ses idées. Elle souligne qu'il est indispensable qu'une femme possède quelque argent et une chambre à soi si elle veut écrire une œuvre de fiction.


 Enlevez toute protection aux femmes, exposez-les aux mêmes efforts, aux mêmes activités que les hommes, faites-en des soldats, des marins et des mécaniciennes et des docteurs, et les femmes ne mourront-elles pas si vite et si jeunes qu'on dira : « J'ai vu une femme aujourd'hui », comme on disait autrefois : « J'ai vu un avion ». Tout pourra arriver quand être une femme ne voudra plus dire : exercer une fonction protégée, pensais-je, ouvrant ma porte.

Elle évoque également des autrices emblématiques comme Jane Austen, les sœurs Brontë et George Eliot, qui ont réussi à s'imposer dans le monde littéraire et ont ouvert la voie à d'autres femmes désireuses d'écrire. Elle encourage les femmes à écrire sans se soucier des jugements extérieurs, affirmant que ce qui importe, c'est d'écrire ce que vous désirez écrire.


Écrivez ce que vous désirez écrire, c'est tout ce qui importe, et nul ne peut prévoir si cela importera pendant des siècles ou pendant des jours. Mais sacrifier un cheveu de la tête de votre vision, une nuance de sa couleur, par déférence envers quelque maître d'école tenant une coupe d'argent à la main ou envers quelque professeur armé d'un mètre, c'est commettre la plus abjecte des trahisons.

L'essai met en lumière les difficultés matérielles et immatérielles auxquelles les femmes font face. L'autrice souligne que l'indifférence que des écrivains comme Keats et Flaubert ont rencontrée est, pour les femmes, souvent remplacée par une hostilité manifeste. Le monde ne leur dit pas simplement d'écrire, mais se moque de leur désir d'écrire, leur lançant un éclat de rire : "Écrire ? Pourquoi écririez-vous ?"


Les femmes ont pendant des siècles servi aux hommes de miroirs, elles possédaient le pouvoir magique et délicieux de réfléchir une image de l'homme deux fois plus grande que nature.

Un essai passionnant qui explore la place des femmes à travers les âges, jusqu'au 20ème siècle. L'autrice nous invite à réfléchir sur les conditions nécessaires pour que les femmes puissent s'exprimer librement et créativement, et son message résonne encore aujourd'hui.


Comments


bottom of page