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Blanche Peyron : une vie au service des femmes

  • Photo du rédacteur: lesplumesdupasse
    lesplumesdupasse
  • il y a 6 jours
  • 2 min de lecture

Blanche Peyron, officière de l’Armée du Salut, est surtout connue pour avoir fondé le Palais de la Femme, cet hôtel social emblématique de Paris destiné à accueillir les femmes en difficulté.


J’ai découvert son histoire grâce au roman Les victorieuses de Laetitia Colombani, où l’autrice dresse un portrait vibrant de cette figure oubliée de l’histoire. Et quelle découverte! Blanche Peyron est une femme inspirante, dont la vie fut entièrement consacrée à tendre la main à celles que la société rejetait.


portrait de blanche Peyron

Née Blanche Roussel le 8 mars, jour qui deviendra plus tard la Journée internationale des droits des femmes, elle semblait prédestinée à se consacrer à leur cause. Fille du pasteur Napoléon Roussel et de Mary Stuart issue d’une famille noble écossaise, elle grandit dans un environnement marqué à la fois par la foi et par le sens du devoir.


Très jeune, son chemin croise celui de l’Armée du Salut. À 17 ans, elle rencontre la maréchale Catherine Booth-Clibborn à Glasgow et décide de tout quitter pour rejoindre ce mouvement humanitaire. Dès lors, son existence se met au service des plus démunis.


En 1891, elle épouse Albin Peyron, compagnon de lutte et d’engagement. Ensemble, ils œuvrent sans relâche pour soutenir les défavorisés. Blanche gravira les rangs jusqu’à devenir capitaine de l’Armée du Salut, affirmant ainsi son rôle de femme de conviction et de terrain.


Son œuvre la plus marquante reste la création du Palais de la Femme. En 1925, elle parvient à rassembler les fonds nécessaires pour acquérir un grand hôtel parisien qu’elle transforme en refuge. En 1926, les portes s’ouvrent pour accueillir des femmes sans ressources, souvent brisées par la vie, et leur offrir un lieu où se reconstruire. Un véritable phare d’espérance au cœur d’un Paris encore marqué par les inégalités.


Son engagement fut reconnu par la République : elle est faite chevalier de la Légion d’honneur en 1931. Elle s’éteint en 1933, mais son nom reste attaché à plusieurs lieux, comme la Villa Blanche-Peyron ou la rue Albin-et-Blanche-Peyron à Nîmes, témoins de l’hommage rendu à ce couple engagé.


Blanche Peyron n’était pas seulement une militante sociale : elle était une bâtisseuse de dignité. En redonnant un toit et une place à celles que l’on avait exclues, elle a tracé un chemin d’humanité qui résonne encore aujourd’hui. Son histoire nous rappelle que la littérature, comme l’action sociale, a le pouvoir de faire revivre les oubliées et de raviver les flammes d’espérance.

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