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Marie-Louise Gagneur: une autrice féministe oubliée du XIXe siècle

  • Photo du rédacteur: lesplumesdupasse
    lesplumesdupasse
  • 22 août
  • 2 min de lecture

J’ai découvert Louise-Marie Gagneur un peu par hasard, en regardant une vidéo YouTube qui présentait son roman les calvaires des femmes. Intrigué par ce retour de lecture, j’ai voulu partir moi-même à la découverte de cette autrice oubliée.


Ses romans sociaux et féministes mettent en lumière les injustices, les luttes sociales et les souffrances endurées par les femmes au XIXᵉ siècle. Sa plume fluide et engagée aborde des thèmes qui résonnent encore aujourd’hui.


photo marie louise gagneur

Née dans une famille militante, elle est la fille de Césarine Martin, disciple de Charles Fourier et fondatrice en 1871 du cercle parisien des Familles. Avec ses parents, Marie-Louise participa à l’expérience du phalanstère de Cîteaux avant d’être élevée dans un couvent, dont l’enseignement clérical l’a profondément révoltée.


Dès ses 18 ans, elle écrit un essai sur les associations ouvrières qui attire l’attention du député et journaliste Waldimir Gagneur, qu’elle épousera en 1855. Il la soutiendra dans ses démarches littéraires et ses engagements militants.


Elle publie alors des essais, des nouvelles et de nombreux romans : Une expiation en 1859, la croisade noire en 1864, le roman d’un prêtre en 1882, le crime de l’abbé Maufrac en 1882. En 1869, à la fin du Second Empire, elle fait paraître les forçats, un roman de mœurs qui défend l’une des premières revendications féministes : le droit au divorce.


Autrice à succès de son temps, elle a vu ses œuvres paraître en feuilletons puis en volumes, avec de nombreuses rééditions. Elle a publié plus de 20 romans où s’affirment son anticléricalisme, son engagement pacifiste notamment pendant la guerre de 1870 et sa vision d’une république sociale.


Mais son combat le plus constant reste celui pour les droits des femmes. Elle participa aux réunions du Vauxhall sur le travail des femmes en 1868, collabora à la revue le droit des femmes et à la collection la bibliothèque démocratique de Victor Poupin. En 1864, elle devint membre de la Société des gens de lettres et osa interpeller l’Académie française, en 1891, sur la féminisation des noms de métiers.


En 1901, elle fut faite chevalière de la Légion d’honneur. Elle est aussi l’une des rares femmes à figurer dans le grand dictionnaire universel de Larousse de 1866-1877. Reconnue au point de paraître en couverture de la revue les hommes d’aujourd’hui en 1882, elle publia parfois sous le pseudonyme de Duchesse Lauriane.


Marie-Louise Gagneur est morte à Paris, laissant derrière elle une œuvre immense et engagée, malheureusement tombée dans l’oubli.

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