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Portrait de Catherine Pozzi : L’éternelle quête d’absolu

  • Photo du rédacteur: lesplumesdupasse
    lesplumesdupasse
  • il y a 15 heures
  • 2 min de lecture

Catherine Pozzi 1882-1934 n’est pas seulement une poétesse oubliée parmi tant d’autres : elle est une voix rare, fragile et lumineuse, dont l’existence se lit comme un poème tragique.

 

Je l’ai découvert par hasard, dans la bibliothèque d’un proche, à travers le recueil Très haut amour. Ce fut une rencontre captivante, j’y ai trouvé une voix à la fois intime et universelle, qui parle du manque, de la perte, mais aussi d’un désir d’infini qui nous traverse tous. Mon avis: https://lesplumesdupasse.wixsite.com/mystilitteraire/post/tr%C3%A8s-haut-amour-po%C3%A8mes-et-autres-textes


portrait de catherine pozzi

Née dans une famille aristocratique et cultivée, elle grandit au milieu des salons parisiens où l’on croise écrivains, hommes de sciences et figures politiques. Dès l’enfance, elle tient un journal, signe discret d’une vocation qui ne la quittera jamais.

 

Destinée à un mariage sans éclat, bientôt minée par la tuberculose, l’autrice n’en demeure pas moins une femme de désir et d’esprit. Elle voyage, fréquente Oxford, s’essaie aux sciences, et surtout écrit, comme pour conjurer sa maladie et les deuils qui jalonnent sa vie.

 

Sa passion contrariée pour André Fernet, puis sa longue liaison avec Paul Valéry, 8 années d’une correspondance intense et tourmentée, témoignent de son besoin vital d’absolu, dans l’amour comme dans la pensée.

 

Mais ce sont surtout ses poèmes qui lui assurent une place singulière dans la littérature française. Elle n’en a laissé que six, publiés après sa mort en 1935, et pourtant chacun d’eux résonne comme un testament. Ave, Vale, Scopolamine ou encore Maya sont des textes d’une intensité fulgurante, où se mêlent l’angoisse de la finitude, l’élan mystique et une quête d’éternité. Ils disent à la fois l’arrachement de la chair et l’espérance d’un au-delà.

 

Elle s’éteint en 1934, à 52 ans, vaincue par la tuberculose et les drogues auxquelles la douleur l’avait condamnée, laissent derrière elle peu d’écrits, mais assez pour marquer ceux qui s’y attardent. Car son œuvre, réduite en apparence, est immense par la profondeur des questions.

 

Lire Catherine Pozzi, c’est plonger dans un lyrisme dépouillé, où chaque mot devient une brûlure et une prière.

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